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DU CANADA.

sa lettre du 1 novembre 1752. « Le Canada est de toutes les colonies celle où l’on fait le commerce le plus solide. Il n’est cependant fondé pour la plus grande partie que sur les dépenses immenses que le roi y fait ».

Un pareil système devait, surtout aux époques de guerre, ruiner par les accaparemens tous les marchands qui n’étaient pas dans le monopole ; et si ce résultat n’arriva que dans la guerre de la conquête, c’est que l’honneur et l’intégrité avaient en général régné jusque là parmi les fonctionnaires publics.

Le commerce canadien, excepté la traite des pelleteries et le système monétaire, fut l’objet de peu de lois et de règlemens faits pour en favoriser ou en régler le développement d’une manière particulière et spéciale à venir jusqu’au 18e. siècle. À cette époque on commença à lègislater sur cette matière. Outre les lois qui concernent la liberté du trafic dont nous avons parlé plus haut, et les arrêts du conseil supérieur et de l’intendant qui avaient plus immédiatement rapport à sa police ou à des cas particuliers, d’autres lois ont été promulguées en différens temps dont l’on doit dire quelque chose par l’influence qu’elles ont dû exercer.

La première est le règlement relatif aux siéges d’amirauté qui furent établis dans toutes les colonies françaises en 1717.