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HISTOIRE

du commerce canadien étaient seulement relatives aux rapports avec l’étranger toujours sévèrement défendus, et à la traite du castor ; encore l’exclusion touchant celle-ci n’était-elle que pour l’exportation en France, car dans la colonie le marchand pouvait acheter cette pelleterie du Sauvage pour la revendre ensuite, au taux fixé par le gouvernement, au comptoir de la compagnie.

Après 1753, époque de la mise en force de la loi d’impôt dont l’on vient de parler, la guildive paya 24 livres la barrique, le vin 12, les eaux-de-vie 24 la velte. Il paraît que le tarif pour les marchandises sèches n’était pas exact, et que certains articles payaient plus et d’autres moins, proportion gardée avec les 3 pour cent qu’on avait voulu imposer.

Les droits d’entrée et de sortie produisaient dans les temps ordinaires environ 300 mille livres[1]. La disposition de la loi de l’impôt relative à l’obligation de payer les droits au comptant, gêna le marchand sans avantage pour la chose publique ; elle porta un grave préjudice au commerce. Dans ce pays où l’on est obligé à cause de l’hiver de faire de grands amas de marchandises qui restent invendues sur les tablettes une partie de l’année, cette

  1. Considérations sur l’état du Canada.