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DU CANADA.

à tous les cantons, dont il mit quatre dans ses intérêts ; mais il ne put engager les Tsonnonthouans, ni à renvoyer Joncaire, ni à lui permettre à lui-même de s’établir dans leur pays. Alors il résolut d’ouvrir un comptoir sur cette frontière, et il choisit l’entrée de la rivière Oswégo à mi-chemin entre Niagara et le fort de Frontenac, vers lequel le poste de Joncaire devait acheminer la traite (1721)[1].

Les deux nations étaient décidées de se maintenir dans les positions qu’elles avaient ainsi prises. Louis XV écrivait de sa main sur un mémoire : « Le poste de Niagara est de la dernière importance pour conserver le commerce des pays d’en haut ». Il ordonna de bâtir un fort en pierre sur l’emplacement même de celui que M. Denonville y avait élevé autrefois, il rendit libre la traite de l’eau de vie aux Sauvages, comme elle l’était chez les Anglais,

    commerce, in the spring without committing hostility, to get our Indiens to demolish it. This place is of great consequence for two reasons, 1st. because it keeps the communication between Canada and Mississipi by the river Ohio open, which else our Indians would be able to intercept at pleasure, and 2d. if it should be made a fort with soldiers enough in it, it will keep our Indians from going over the narrow part of the lake Ontario by this only pass of the Indians without leave of the French, wo that if it were demolished the far Indians would depend on us".

    Documens de Londres.

  1. Documens de Paris. — Journal historique de Charlevoix.