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HISTOIRE

On la divisa en quatre-vingt deux paroisses, dont 48 sur la rive gauche du St.-Laurent et le reste sur la rive droite. La baie St.-Paul et Kamouraska étaient les deux dernières à l’est, l’Île-du-Pads et Chateauguay à l’ouest. Cette importante entreprise fut consommée en 1722 par un arrêt du conseil d’état enrégistré à Québec.

Une autre mesure qui se rattachait à la division territoriale, était la confection d’un recensement. Depuis longtemps il n’en avait pas été fait de complet et d’exact. L’on comptait, d’après un dénombrement exécuté en 1679, 10,000 âmes dans toute la Nouvelle-France, dont 500 seulement en Acadie ; et 22,000 arpens de terre en culture[1]. Huit ans plus tard, cette population n’avait subi qu’une augmentation de 2,300 âmes. M. de Vaudreuil voulant réparer cet oubli, ordonna d’en faire un tous les ans avec autant de précision que possible pendant quelques années[2] L’on trouva par celui de 1721, 25,000 habitans en Canada, dont 7,000 à Québec et 3,000 à Montréal, 62,000 arpens de terre en labour et 12,000 en prairies. Le rendement de ces 62,000 arpens

  1. Documens de Paris.
  2. L’on trouvera le résumé de ceux de 1719, 20 et 21 dans l’Appendice (A).