par un isthme d’environ 800 verges, qui sépare le port de Toulouse où est situé St.-Pierre, de plusieurs lacs assez considérables dont le plus grand s’appelle Le Bras d’Or. Ces lacs se déchargent au nord-est dans la mer.
Le climat y ressemble à celui de Québec, excepté que le froid y est moins vif à cause du voisinage de l’Océan. Quoique les brumes et les brouillards y soient fréquens, l’air n’y est pas malsain. Elle était couverte de chênes, de pins, d’érables, de planes, de cèdres, de trembles, &c., tous bois propres à la construction. Son sol est susceptible de toutes les productions du bas St.-Laurent, et les montagnes y ayant leur pente au sud, peuvent être cultivées jusqu’à leur sommet. La chasse et la pêche y étaient très abondantes. Elle renferme des mines de charbon de terre et de plâtre, dont une partie amoncelée par bancs au-dessus du sol, était en conséquence plus facile à exploiter que celle qu’il faut aller chercher, comme aujourd’hui, dans les entrailles de la terre.
Il y a un grand nombre d’excellens ports, tous situés du côté de la pleine mer. Les plus beaux sont celui de St.-Anne, celui de Louisbourg qui a près de quatre lieues de tour, et dans lequel on entre par un passage de moins de quatre cents verges formé par deux petites îles, et in-