Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome II, 1846.djvu/23

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
DU CANADA.

Nouvelle-Angleterre formèrent entre elles une confédération offensive et défensive, chacune se réservant néanmoins son gouvernement et sa juridiction particulière. Les affaires générales de la confédération étaient réglées par un congrès composé de deux commissaires de chaque colonie. Cette législature se nommait The General Court of the United Colonies of New-England.[1] Pour marque de sa souveraineté, la Nouvelle-Angleterre frappait monnaie ; et toutes les commissions se faisaient au nom du gouverneur du consentement du conseil. Suivre les lois anglaises ou les ordres du roi sans permission de l’autorité coloniale, c’était faire acte d’infraction de ses priviléges.[2] Nous avons déjà fait allusion ailleurs à cette confédération qui possédait, comme l’on voit, une quasi-indépendance ; mais qui ne la garda pas longtemps.

C’est à partir de 1630, que la population des colonies anglaises augmenta rapidement. Elle pouvait être alors de 4,000 âmes, et déjà au bout de vingt ans elle atteignait 80,000 âmes, et, en 1690, époque de la seconde

  1. Encyclopedia Americana.
  2. Rapport de M. E. Randolph au bureau du commerce et des plantations, 1676 : Collection de papiers relatifs à Massachusetts Bay.