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DU CANADA.

Cependant d’Iberville après avoir remonté le Mississipi jusque chez les Natchez, où il projeta de bâtir une ville, revint à Biloxi pour y établir son quartier général. Il y laissa M. de Sauvole pour commandant. Il écrivit en même temps au ministère que les hommes d’expérience dans les affaires de l’Amérique étaient d’opinion, que jamais on n’établirait la Louisiane sans rendre le commerce libre à tous les marchands du royaume. Le gouvernement pensait alors tirer de grands avantages de la pêche des perles et du poil de bison que l’on disait susceptible d’être filé comme la laine. Les rapports de découvertes de mines d’or, d’argent et de cuivre à l’ouest du Mississipi, ne cessaient point non plus de circuler, et entretenaient des espérances trop éblouissantes pour qu’on négligeât de faire au moins constater l’existence de quelques uns de ces trésors. D’Iberville envoya M. Lesueur, son parent, pour aller prendre possession d’une mine de cuivre dans la rivière Verte, au nord-ouest du Sault-St.-Antoine. Cette exploitation trop reculée dans l’intérieur fut bientôt abandonnée. Quant aux prétendues mines d’or et d’argent qui firent tant de bruit, mais beaucoup plus en Europe qu’en Amérique, elles se dissipèrent comme les illusions qu’elles avaient fait naître ; non qu’il n’existe pas de ces mines dans ces contrées,