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HISTOIRE

Guillaume III écrivit au comte de Bellomont une lettre qui acheva de les décider à traiter avec le gouverneur du Canada. Ce monarque ordonnait de faire cesser tout acte d’hostilité entre les parties belligérantes, et de contraindre les cantons à désarmer. Communiquée au chevalier de Callières, cette lettre fut transmise aussitôt par lui à Onnontagué pour faire connaître aux Iroquois que le roi d’Angleterre les regardait comme des sujets, qu’il les qualifiait ainsi dans ce document, et qu’ils ne devaient plus, d’après les ordres positifs qu’il donnait, attendre de secours de lui. Lorsqu’ils se virent abandonnés de ce côté et menacés de l’autre, le chevalier de Callières ayant eu soin de leur faire comprendre qu’il fallait enfin terminer les négociations d’une manière ou d’une autre, ils songèrent sérieusement à déposer les armes.

Ainsi après bien des collisions et des actes d’hostilité surtout entre eux et les alliés des Français, particulièrement les Outaouais, car la paix de Riswick n’avait pas désarmé ces Sauvages ; après bien des tentatives infructueuses de la part du comte de Bellomont pour obtenir par ce moyen un ascendant absolu sur les Iroquois, ils envoyèrent dans l’été de 1700 dix ambassadeurs « pour pleurer les Français morts pendant la guerre ». Ils furent reçus à