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HISTOIRE

questions pendantes, que le temps et les événemens avaient embrouillées et rendues plus difficiles à résoudre que jamais. Cette guerre avait gravement entravé les progrès du Canada, et grevé la Nouvelle-Angleterre d’une dette qui, en l’obligeant de créer du papier monnaie, la fit entrer dans une voie financière, avantageuse suivant les uns, et pernicieuse suivant les autres.

Selon le désir du traité, MM. de Tallard et d’Herbault furent nommés commissaires de la part de la France pour régler avec ceux de l’Angleterre la question des frontières. Cette dernière puissance s’étant mise en possession des deux bords de la rivière Kénébec, la rivière de St-George, comme on l’a dit en parlant de l’Acadie, fut choisie pour servir de limite entre les deux nations de ce côté là. Ce qui fut confirmé en 1700 par M. de Villieu de la part du roi très chrétien, et par M. de Soudric de la part de sa Majesté britannique.

Le peu de durée de la paix ne permit point de régler la question du droit de pêche sur les côtes de l’Acadie.

Quant au pays des cinq nations, on n’osa pas encore en disposer, de peur d’irriter la confédération iroquoise, dont l’amitié était briguée par les deux peuples. Ce qui se fit au sujet de cette frontière, se passa entre les gou-