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leur ensemble d’un coup-d’œil, l’aperçu des mœurs des Indiens et celui du régime civil et ecclésiastique du Canada, la relation des découvertes dans l’intérieur du continent, etc., formeront autant de chapitres ou groupes ; ce qui ajoutera à l’intérêt et permettra en même temps d’abréger, lorsqu’il s’agira des provinces qui dépendaient autrefois du gouvernement canadien, et qui s’en sont ensuite séparées, par exemple la Louisiane, dont l’histoire ne nous intéresse guère plus que d’une manière générale.


Lorsque nous arriverons à l’époque mémorable de l’établissement du gouvernement constitutionnel en ce pays, nous recueillerons, avec soin et impartialité les actes des corps législatifs, qui doivent prendre place dans l’histoire. Cet événement est aussi pour nous un sujet de réminiscence ; il nous rappelle un de ces actes glorieux dont toute une race, jusque dans ses plus lointaines ramifications, aime à s’honorer : et nous devons l’avouer, nous portons nos regards sur ceux qui ont conquis autrefois la charte des libertés anglaises, et dont la victoire devait ainsi nous profiter, avec d’autant plus de vénération que la race normande, d’où sortent la plupart des Canadiens, est celle qui a doté l’Angleterre de ce bienfait, principale cause de sa