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DU CANADA.



CHAPITRE IV.




GOUVERNEMENT ECCLÉSIASTIQUE DU CANADA.



1663.

Missions établies en Canada ; elles sont desservies d’abord par les Franciscains (Récollets), et plus tard par les Jésuites, et relèvent de l’archevêché métropolitain de Rouen. — La Nouvelle-France est érigée en vicariat apostolique (1657), puis en évêché (1670). — M. de Laval premier évêque de Québec ; caractère de ce prélat. — Opposition et difficultés que suscite sa nomination. — M. de Queylus refuse de le reconnaître. — Établissement du séminaire de Québec, auquel toutes les dîmes du pays sont affectées à condition qu’il pourvoira à la subsistance des curés. — Ces dîmes, fixées au 13ème par l’évêque, sont réduites au 26ème par le conseil souverain. — Les Récollets s’offrent à desservir les paroisses gratis. — Les curés d’abord amovibles sont rendus inamovibles par l’édit de 1679, qui confirme en outre l’arrêt du conseil souverain touchant la quotité des dîmes. — Depuis la conquête les curés sont nommés sujets à révocation. — Opinions diverses sur les avantages et désavantages de ce système. — Fabriques paroissiales. — Contributions pour la bâtisse des églises. — Institutions de bienfaisance et d’éducation. — L’éducation populaire extrêmement négligée. — Caractère du clergé canadien sous le régime français. — Les débats au sujet des libertés de l’Église gallicane n’ont point d’écho en Canada. — Jansénisme. — Quiétisme. — Ils font quelques adeptes en Canada. —


Le Canada fut dans l’origine un pays de missions, desservi d’abord par les Franciscains (Récollets) qui y vinrent vers 1615, ensuite par les Jésuites, enfin par un clergé séculier ayant pour chef un évêque. Ce pays, ayant été mis, pour le civil, par les lettres patentes du roi de 1629 sous la juridiction du parlement de