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NEN-MOÏ
(le marais des violettes)
Il y avait à Séoul un juge nommé Cho-Douï. Un jour qu’il s’en allait par les rues, il remarqua un jeune homme nommé Ni-Tonon, qui criait :
« Du toradi ! du toradi ![1] Un cash le paquet ! »[2]
Le juge ayant examiné la racine, comprit immédiatement que le jeune homme ne vendait pas du toradi, mais de la précieuse racine de jen-chen.
« Je t’achète la corbeille ; porte-la chez moi. »
Ni-Tonon porta chez le juge toute sa corbeille et, comme elle contenait cent paquets, il reçut cent cash.
Le juge le retint à dîner et le congédia sur ces mots :
« S’il t’est possible de te procurer encore de ces racines, apporte-les moi ; j’achèterai tout ce que tu auras.
— Il m’est facile de te contenter. Nous n’avons ni