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note rectificative, en le priant de vouloir bien la reproduire, lorsque le Petit Bourguignon du 20 juillet publia la correspondance suivante :


TRIBUNE PUBLIQUE


M. le pasteur Arnal nous prie de publier la lettre suivante qu’il a adressée au Progrès de la Côte-d’Or, et que notre confrère n’a pas jugé à propos d’insérer :


Dijon, 13 juillet 1896.


À M. le Rédacteur du Progrès de la Côte-d’Or.


Monsieur le Rédacteur,


Vous n’aimez sans doute pas les visites du pasteur protestant, car après celle que j’ai eu l’honneur de vous faire il y a quelques jours, vous éprouvez le besoin de dire à vos lecteurs qu’elle a duré une heure et qu’elle a été une vraie conférence faite dans votre bureau ; parlons franc elle vous a ennuyé.

Si conférence il y a eu, il faut avouer que j’ai perdu votre temps et ma peine, car je n’ai pas réussi à obtenir de votre libéralisme le droit de défendre, dans les colonnes de votre journal, l’honneur du protestantisme français, dont le patriotisme devient suspect à un grand nombre de journalistes.

Vous avez préféré, au lieu de me donner la parole devant vos lecteurs, traduire vous-même mes légitimes griefs, et déclarer que vous tenez les protestants de France pour de bons et authentiques Français, qui n’ont sans doute qu’un tort, c’est de professer la même religion que