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l’ambroisie. Tous les suras se tinrent du côté de la queue et les açuras firent leurs efforts du côté de la tête. Là où était Séscha, là même Nârâyan alla se tenir.

DOHA.

Bâçuki, ayant éprouvé de la fatigue par le frottement que lui firent éprouver les suras et des açuras, prend plusieurs fois haleine avec de la fumée et des flammes[1]. Alors il y eut de grands nuages de fumée avec des éclairs. Il pleut et cette pluie enlève la fatigue et la peine, et donne le bien-être aux suras.

JAYAKARÎCHHAND.

Des arbres qui tournaient avec la montagne et qui étaient broyés, tombaient des fleurs nombreuses qui allaient sur les suras et les açuras, et leur contact enlevait la fatigue et la peine. Le bruit du barattement est très-fort ; les nuages tonnent avec force et le vent agit librement. Le frottement de la montagne produisit un grand bruit. Toutes les choses, étant broyées ensemble, furent réduites en poudre.

Le tournoiement de la montagne et dés arbres ayant donc lieu, un feu puissant en fut produit. La montagne se mouvait de tous côtés ; on aurait dit une libation d’eau du sacrifice de l’éclair. Beaucoup d’êtres vivants de la montagne commencèrent à brûler. Séscha lui-même mourut par l’ordre du seigneur des suras[2]. Comme les nuages manifestèrent le feu, les créatures de la montagne brûlèrent. Il y avait beaucoup d’arbres de différentes espèces, à la sève[3] généreuse, et des végétaux célestes, d’où il sortit

  1. C’est-à-dire en faisant sortir de sa bouche de la fumée et des flammes.
  2. C’est-à-dire Indra.
  3. Je traduis ainsi le mot तास d’après une signification que je trouve dans le Dict. mahr. de Molesworth.