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TRADUCTION.


Deux amis allèrent se promener ensemble. Après avoir marché quelque temps, ils arrivèrent au bord d’une rivière. Alors un d’eux dit à l’autre : « Mon frère, restez ici un instant, et je plongerai lestement dans l’eau, — Très-bien, répondit celui-ci. » Alors l’autre lui confia vingt roupies qu’il avait sur lui, et, ayant déposé ses vêtements sur la rive, il entra dans l’eau. Alors son camarade fit adroitement porter ces roupies en sa maison. Le nageur, étant sorti de l’eau, se couvrit de ses vêtements et demanda ses roupies. « Je vais vous faire votre compte, répondit son camarade. » Le nageur répliqua : « Il n’y a qu’un instant que je viens de vous donner ces roupies ; de quel compte parlez-vous ? » Bref, une contestation s’éleva entre les deux amis, et cent cinquante individus vinrent se grouper autour d’eux. Un de ces derniers dit au propriétaire des roupies : « Monsieur, pourquoi disputez-vous, et ne voulez-vous pas entendre votre compte ? » Le nageur, désespéré, dit : « Bien, expliquez-vous. » Son camarade répondit : « Lorsque vous avez plongé, j’ai pensé que vous vous étiez noyé et j’ai donné cinq roupies à un individu pour porter cette nouvelle à votre maison ; lorsque vous êtes sorti, j’ai encore donné cinq roupies en réjouissance ; il en reste dix, que j’ai envoyées à ma maison. Si vous en êtes en peine, je vous en donnerai un reçu. » Ayant entendu ces paroles de subterfuge, le malheureux nageur dit à son camarade : « Bien, je suis entièrement payé. »