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Zéphyr ou de Nacim ; » par un autre poëte, qui a mis à sa rédaction le titre chronogrammatique de Tuhfa-i majîis-i Salatin « Cadeau fait à la cour des rois, » lequel donne l’année 1151 (1738-39) pour la date de ce poëme ; et par Rihan, sous le titre de Khiyaban-i Rihan « le Lit de basilic » ou « de Rihan. » Cette dernière rédaction est beaucoup plus étendue que les autres ; elle se compose de quarante chapitres ou chants, auxquels l’auteur a donné le nom de Gulguschni « Procréation de roses. » Le docteur Sprenger[1] avait aussi trouvé sur cette même légende, dans le Top-khanade Lakhnau, un manuscrit en dialecte dakhni écrit en 1035 (1625-26).

Hir[2] et Ranjhan, légende du Panjab dont j’ai traduit[3] une rédaction en prose entremêlée de vers hindoustanis et persans par Macbul, poète contemporain, qu’il ne faut pas confondre avec ses homonymes.

Saci et Panun, dont les amours, analogues à celles de Hir et Ranjhan, ont été célébrées en prose par le même Macbul, en vers par Muhabbat, et qui ont eu aussi en persan des interprètes hindous[4].

La légende de Phulban et de son amant Taïla Schah, qui a été exploitée par plusieurs poëtes du Décan, et dont une rédaction, celle d’Awari, a une grande célébrité, ainsi que nous l’apprend Muhammad Ibrahim, traducteur dakhni de l’Anwar-i Suhaïli.

Gulo Sanaubar « Rose et Cyprès. » Je connais six rédactions de cette singulière légende ; celle de Ahmad Ali qui fait partie d’un Khamsa, celle de Nem Chand, de la tribu des

  1. Catalogue, etc., t. Ier, p. 633.
  2. Ce nom rappelle celui de Héro, la maîtresse de Léandre.
  3. Révue de l’Orient et de l’Algérie, sept. 1857.
  4. Anderjit Kunschi, Jont-Prakasch, etc.