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Par exemple, le fils de l’Européen (Frangui) Sombre et de la célèbre Bégam Samru, reine de Sirdhana, surnommée Zinat unniça « l’Ornement des Femmes, » c’est à savoir Sahib, car tel est son takhallus, tandis que son principal titre d’honneur est : Zafar-yab (Victorieux). Il fut élève de Dilsoz, et on lui doit des poésies urdues qui eurent du succès. Il tenait chez lui, à Delhi, des réunions littéraires auxquelles assistaient les principaux poëtes de cette capitale, et, entre autres, Sarwar, à qui nous devons ce détail. Il était aussi habile, dit-on, en calligraphie, art fort estimé des Orientaux, en dessin et en musique. Il mourut à la fleur de l’âge, en 1827.

Il avait un ami appelé Balthazar de nom de baptême, et Acir (esclave) de takhallus, qui cultiva aussi avec succès la poésie hindoustani. Sarwar nous apprend qu’il était Frangui et chrétien (nasrani), et que ses vers, dont il donne, au surplus, des échantillons, ne manquent pas d’originalité.

La petite cour de Sirdhana comptait, à la même époque, un troisième poëte hindoustani Européen et, de plus, Français, qui se nommait Faraçu ou Fransu, c’est-à-dire Français. » On le dit fils d’Auguste ou d’Augustin et officier de la reine de Sirdhana. Il est auteur de gracieuses poésies, et il fut élève, comme Sahib, de Dilsoz, poëte distingué de Delhi.

On cite aussi un poëte hindoustani contemporain, chrétien et anglais, que le biographe original[1] qui en parle nomme Jarij Bans Schor, c’est-à-dire, probablement, George Burns Shore, le nom de famille ayant été considéré par le biographe comme un takhallus signifiant bruit.

  1. Karim.