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LXVIII. L’Anthologie de Muschtâc (Hafiz Taj uddin), de Patna, écrite en 1222 (1806-07). Je ne connais pas cet ouvrage, mais je sais par Sarwar, Schefta,’Ischc et Karîm, que Muschtâc, natif de Mîrat et poète de la Cour, à Haïder-abâd, dans le Décan, était juif d’origine, et s’est distingué dans la culture de la poésie urdue, pour laquelle il fut élève de’Ischc.


LXIX. Les biographes originaux mentionnent un autre Muschtâc (Muhammad Cûlî), mort en 1214 (1801-02), qui avait réuni les Dîwâns rekhtas de tous les poètes de l’Hindoustan et du Bengale, et qui était occupé à former une Anthologie, lorsque Schorisch (cité par Sprenger[1]) écrivait son Tazkira. Mais il y a peut-être entre ces deux Muschtâc quelque confusion.

LXX. Le Chaman bé-nazir « le Jardin incomparable[2] », ou Majma’ulasch’ar « Collection de vers[3] ». Ces deux titres sont ceux de deux éditions du même ouvrage, publiées toutes les deux à Bombay, en 1265 (1848-49) et 1266 (1849-50) : la première par Muhammad Huçaïn, et la seconde par Muhammad Ibrâhîm, le même, je pense, à qui on doit la traduction dakhni de YAnwâr-i Suhaïlî, imprimée à Madras en 1824. Cet ouvrage se compose de deux parties : la première est de soixante-douze pages seulement et contient des poésies persanes ; la seconde comprend 249 pages d’extraits de cent quatre-vingt-sept poètes hindoustanis différents.

  1. A Catalogue, t. 1er, p. 265.
  2. Ce titre donne le chronogramme de la date de l’ouvrage, c’est-à-dire 1265 (1848-49).
  3. Sprenger, A Catalogue, t. p. 292-293.