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fois le docteur Sprenger, qui connaît Azurda, ne lui a pas entendu parler de cet ouvrage. Azurda a environ soixante-dix ans[1] ; il est maulawi et mufti, et il a le titre de khân.


XLIX. Tazkira de ’Aschic (Mahdî Alî), poëte hindoustani très-fécond, car on lui doit trois dîwâns hindoustanis, un roman en vers sur la légende de Khâwir Schâh[2] et plusieurs autres grands poëmes. Il tenait chez lui, à Delhi, des réunions littéraires, et le Tazkira qu’il a écrit roule sur les poëtes qui assistaient à ses réunions, et donné les poésies qu’ils y lisaient.


L. Sarv’i Azad « le Cyprès libre », ou « le Cyprès d’Azâd », est un Tazkira cité par Abû’lhaçan dans son Maçarrat afza, ce qui ferait supposer qu’il roule sur des poëtes urdus, tandis que N. Bland le cite parmi les Tazkiras des poëtes persans[3]. Les deux choses sont possibles ; car il peut y être question à la fois tant des poëtes qui ont écrit en persan, que de ceux qui ont écrit en hindoustani ; en effet, Azâd était poète hindoustani lui-même et poëte fort distingué. Ce qui me porte à croire à l’explication que je donne ici, c’est qu’Azad est auteur d’un autre Tazkira des poètes persans, lequel est connu et très estimé ; il est intitulé Khazana-i amira « le Trésor fertile, » parce qu’en effet cette biographie est très-abondante, et qu’il y est donné dans la préface des renseignements sur

  1. Car Schefta dit qu’il avait près de 50 ans en 1847. Toutefois Sprenger dit qu’il avait plus de 70 ans en 1853.
  2. Attribué par erreur dans le t. 1er à Mâhlicâ.
  3. Journal Roy. As. Soc. t. IV, p. 170.