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Khân Bahâdur, surnommé poétiquement Schefta, natif de Delhi, est un personnage considérable, fils du nabâb Murtaza Khân Bahâdur, et poëte hindoustani très-distingué. Il fut élève de Mumin, célèbre poëte de Delhi, et il prit d’abord, à ce qu’il paraît, le surnom poétique ou takhallus de Hasrati « soupirant » avant de prendre celui de Schefta « amoureux », sous lequel il est connu.

Dans son Tazkira, il parle lui-même avec beaucoup de modestie et il exprime le regret d’avoir perdu dans l’inaction un temps précieux ; il termine sa biographie par une dizaine de pages de ses vers.

On lui doit, en effet, un Dîwân de poésies urdues, et une traduction hindoustanie, publiée à Lakhnau, du Maulad-i muhaddas d’Ibn Juzî, ouvrage arabe sur la généalogie, la naissance et l’éducation de Mahomet d’après les hadîs, ainsi que l’annonce son titre.

Schefta tint à Delhi des réunions littéraires jusqu’en 1847, époque où il quitta cette ville. Il est encore vivant, et il a été dernièrement l’objet des louanges de Dharm Narâyân dans le journal de Delhi intitulé Quiran ussaadaïn (la Conjonction des deux planètes heureuses : Vénus et Jupiter).


XXIII. Le Gulschan bé-khazan « le Jardin sans automne » n’est guère autre chose que la traduction urdue du Tazkira précédent, par Bâtin (Hakîm Saïyid Gulâm Cutb uddîn), né à Agra, où il exerçait la médecine, à l’exemple de son grand-père, qui y est mort en 1259 (1843-44), La famille de Bâtin était d’Arabséraï à cinq milles au sud de Delhi.


XXIV. Le Guldasta-i naznînan « le Bouquet des