tim, qui vivait à la fin du XVIIe siècle, est peut-être le premier poète de Delhi qui ait écrit en véritable urdu, et il avoue que ce ne fut que lorsque le diwan de Wali fut parvenu à Delhi qu’il se décida à écrire dans la langue usuelle, et qu’il fut suivi dans cette voie par d’autres poètes.
Dès 1828, l’indication d’une biographie originale, dans la grammaire du célèbre Gilchrist, qui est le fondateur de l’étude de l’hindoustani chez les Anglais, attira mon attention sur l’histoire littéraire de cette langue. À force de recherches, je pus me procurer sept différents ouvrages originaux de biographie, et, malgré l’insuffisance des matériaux, je fis paraître, en 1839, une « Histoire de la littérature hindouï et hindoustani, » travail bien imparfait, à la vérité, mais le premier qui ait été tenté en ce genre, ce qui lui a valu l’honneur d’être traduit en hindoustani même, et de réveiller le zèle des savants orientalistes anglais sur le même objet. Leurs recherches, jointes à celles que j’ai faites depuis ce temps, ont eu pour résultat la connaissance d’un grand nombre d’autres biographies originales, que j’ai pu consulter en partie seulement, car il y en a plusieurs que je n’ai pu me procurer ou dont je n’ai pu avoir communication, et d’autres que je ne connais que parce qu’elles sont citées par des écrivains originaux. Beaucoup sans doute me sont encore tout à fait inconnues.
On conçoit aisément combien j’ai de matériaux nouveaux pour une nouvelle édition de cette histoire ; mais, je me bornerai aujourd’hui à indiquer sommairement ce que la biographie et la bibliographie ont à recueillir de ces ouvrages originaux.
Les Persans, et, à leur imitation, les musulmans de l’Inde, aiment beaucoup les biographies, surtout les biographies contemporaines, où il ne manque, comme chez