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uddin Rumi, nommé « l’Excellent masnawi » Masnawi Scharif[1] ; du Pand nama d’Attar et de Saadi ; du Mantic uttaïr ; du Husn o’ischc ; de l’Izhar-Danisch, traduit par Dost ; du Bahar-Danisch ; de l’Histoire du Kachmyr de Muhammad Azam, traduite par Scharafat, et qui a eu plusieurs éditions, de l’Histoire de Tabari par Ja’far Schah et de beaucoup d’autres ouvrages.

À leur tour, quelques compositions indiennes ont été honorées d’une traduction orientale. Ainsi, le Satsaï de Bihari a été traduit en sanscrit ; le Bag o Bahar, en arménien ; le Rag darsan « le Miroir des rags[2] » en persan, et plusieurs ouvrages urdus contemporains ont été traduits dans cette même langue, qui est le latin de l’Inde moderne. Tels sont entre autres le Dharam Singh ka Quissa[3] et le Surajpur ki Kahani, contes moraux traduits en persan, le premier sous le titre de Quissa Sadic Khan, et le second sous celui de Quissa Schams-abad.

Aux traductions hindoustanies des langues de l’Orient viennent s’ajouter des traductions sans nombre de l’anglais, tribut littéraire payé aux nouveaux maîtres de l’Inde, et même du français, comme, par exemple, la traduction du Catéchisme historique de Fleury, due à des missionnaires catholiques ; celle de la Grammaire arabe de notre éminent

  1. Il y en a une traduction complète signalée par Karim et qui est due à Nischat, et une autre, abrégée par Schah Musta’an, et qui a été imprimée à Calcutta en 1845. Elles sont toutes les deux en vers.
  2. Cet ouvrage, qui fut compilé par ordre de Man Singh, roi de Gualior, et qui est sans doute une description poétique des rags, plutôt qu’un traité ex professo sur la musique indienne, a été traduit en persan par Faquir ullah. W. Ouseley, Oriental collect., t. III, p. 75.
  3. Il est dû à Sri Lal, écrivain vivant, auteur de plusieurs autres ouvrages.