Page:Garcin de Tassy - Les Auteurs hindoustanis et leurs ouvrages.djvu/110

Cette page a été validée par deux contributeurs.

crit, mais j’ignore si elles ont vu le jour. Je cite dans mes discours d’ouverture nombre d’autres traductions.

Accessoirement au sanscrit, je dois mentionner quelques traductions des langues modernes de l’Inde, du tamoul, du bengali, du mahratte. En cette dernière langue, il y a entre autres le Satya Nirupan « Essai sur la vérité, » ouvrage qui a une certaine célébrité.

Quant aux traductions de l’arabe, les principales sont celles de l’Histoire d’Abulféda, par Karim et Irci ; d’Ibn Khallican, par Subhan Bakhsch ; de l’Ikhwan ussafa, dont il a été parlé plus haut ; du Mischkat scharif « la lampe excellente », célèbre ouvrage de jurisprudence ; de l’Adab ulcazi « le Devoir du juge », autre ouvrage de jurisprudence, également célèbre, par Cuduri, traduit sur l’abrégé (mukhtaçar).

On avait entrepris à Dehli une traduction littérale des Séances de Hariri ; mais la même raison qui m’a fait renoncer à poursuivre ma traduction française a déterminé les traducteurs indiens à renoncer à la leur, c’est-à-dire l’impossibilité de reproduire les jeux de mots et les allitérations qui font, en arabe, le principal mérite de ce livre.

Les Mille et une Nuits, un des ouvrages capitaux de la littérature arabe, ont eu en hindoustani non-seulement des interprètes musulmans, mais hindous. En fait de musulmans, je puis mentionner le maulawi Haçan Ali Khan de Kachmyr, écrivain contemporain, qui a été professeur au collége de Delhi, et qui est auteur de plusieurs autres traductions ; et Schams uddin Ahmad, qui a publié à Madras la traduction des deux cents premières nuits, d’après la première édition de Calcutta, qu’on a reproduite en lithogra-