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tions qui se distinguent par une scrupuleuse exactitude.

Saïyid Ahmad, dans son Açar ussanadid, signale celles d’Abd ulcadir et de Rafi’uddin. La plupart sont accompagnées de notes marginales et de commentaires. Il y en a une qui a été publiée à Delhi dans un grand esprit de tolérance, car on y trouve à la fois les explications sunnites ou des orthodoxes, et les explications schiites ou des dissidents. Il y a même une explication du Coran, en vers, par Aschraf. Je ferai observer, en passant, qu’à l’exemple des Persans, les musulmans de l’Inde ne réprouvent pas, comme les Turcs, les traductions en langue vulgaire de leur livre sacré, et que les dames indiennes lisent le Coran le vendredi, comme les Anglaises lisent la Bible le dimanche. Au surplus, elles sont généralement plus instruites que les femmes turques, renommées surtout pour leur beauté.

En fait de traductions du sanscrit, je puis mentionner : le Mahabharata, l’Hitopadesa, le Tarka Sangraha, ouvrage de philosophie indienne écrit en sanscrit par Aunam Bhatter[1].

Les drames indiens, c’est-à-dire, je pense, les principaux drames traduits par Wilson, Sanscrit natak. Delhi. 1845.

Le Mahimna Stotra, traduit du sanscrit par Samara Singh, quoique ce soit un ouvrage siviste, etc.

On préparait à Delhi, en 1845, une traduction du Raghuvansa, poëme attribué à Kalidas sur la race de Raghu ; du Ramayana d’Adyatma, et d’autres traductions du sans-

  1. Cet ouvrage a été imprimé à Bénarès, en 1852, par les soins d’un savant indianiste Ballantyne, neveu de mon ami le capitaine J. Michael. Ce volume contient à la fois le texte sanscrit, la version hindie et une traduction anglaise.