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par laquelle j’aurais dû régulièrement commencer ma revue, nous offre une suite aussi nombreuse qu’intéressante. Les ouvrages des kabir panthis, des sikhs, des jaïns et des sectes variées des waïschnavas, sont les principaux de la catégorie hindoue. Par extraordinaire, il y a quelques ouvrages saïvas ; par exemple le Mahadéva charitra « Histoire de Siva », le Siva Lilamritam « l’Ambroisie des jeux de Siva », le Gaura Mangal « le Mariage de Siva avec Gaura Parwati », etc.

Quant à la philosophie religieuse des musulmans, c’est-à-dire à leur théologie, elle est représentée en hindoustani par des traités sur leur religion ou des ouvrages ascétiques, des développements poétiques de leur croyance, des poèmes sur Mahomet, sur Fatime, sur les imams Haçan et Huçain, et même sur Notre-Seigneur Jésus-Christ et la vierge Marie, que les musulmans anti-trinitaires ont soin de mettre toujours ensemble et sur la même ligne.

Quoiqu’il y ait beaucoup de schiites dans l’Inde, je remarque que la plupart des ouvrages de théologie musulmane hindoustanis sont écrits par des sunnites. Il y en a cependant aussi qui sont dus à des schiites, mais les plus curieux de ces traités sont ceux des sectes musulmanes particulières à l’Inde, telles que celles des saïyid ahmadis ou « wahabites indiens », et des roschanayis ou « illuminés », et leurs réfutations.

La jurisprudence se rattache à la religion, tant chez les Hindous que chez les musulmans. Chez eux, la loi civile se confond tout à fait avec la loi religieuse. En ce genre, la littérature hindoustanie offre quelques ouvrages utiles à consulter, mais qui ne sont en général que des traductions.