parler, c’est l’inscha, expression qui signifie à la lettre « rédaction, » et par laquelle on entend un « Manuel épistolaire » ou plutôt une collection de modèles de lettres écrites par un même auteur, une sorte d’amplification épistolaire de rhétorique. Les inschas hindoustanis les plus connus sont ceux de Faïz, l’auteur d’une traduction du Pand nama de Farid uddin Attar[1], de Khalic (Karamat ullah), de Nizam uddin (de Pounah), écrivain contemporain, auteur d’une traduction des fables d’Ésope ; de Chironji Lal, autre écrivain contemporain, dont l’inscha a été imprimé à Agra[2], de Yuçuf Dakhni, écrivain du Décan, ainsi que son surnom l’annonce. Enfin l’Inscha-é Harkaran (Herkern), qui a une grande célébrité en persan, a été traduit en hindoustani.
L’hindoustani offre, quant à la linguistique, des travaux que peuvent consulter avec fruit ceux qui cultivent les langues savantes de l’Asie. Je me bornerai à citer en ce genre une grammaire sanscrite en urdu intitulée : Miftah ul lugat « la Clef de la langue (sanscrite) » ; la traduction de la grammaire sanscrite originale intitulée : Laghu Kaumudi, publiée à Bénarès en 1849 : le Masdar ulafazil « le Capital des savants », dictionnaire persan et arabe traduit en hindoustani, dont le duc de Sussex avait dans sa magnifique bibliothèque un exemplaire qui avait passé dans celle de N. Bland ; le Lugat-i urdu, autre dictionnaire des mots arabes et persans traduits en urdu ; le Masdar faiyaz « le Capital abondant », grammaire persane en hindoustani par Mazir uddin ; le Mizan-i farsi « Prosodie persane »