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agissent dans ce sens, de sauvages réactionnaires, chefs d’une caste d’Hindous en Guzarate, ont promulgué une loi pour obliger à marier les filles des l’âge de six mois sous peine d’excommunication[1].

« Caçûr, qui est situé dans le zila de Lahore, est une petite ville, dit le Panjâbi[2], dans laquelle on a établi un Anjuman. Bien qu’il y ait la peu de gens qui veuillent faire leurs efforts de cœur et d’âme pour s’en occuper et qu’il y ait peu de temps que cette Société est établie, toutefois nous sommes contents du succès qu’elle a obtenu ; bien plus, nous, nous en glorifions… Le nombre de ses membres est de deux cent vingt-huit, et nous sommes heureux d’accuser ce nombre, car les gens de notre pays qui désirent le progrès des arts et métiers veulent du fond du cœur fortifier cette Société ; et ils espèrent que leur désir s’accomplira.

Le journal mensuel que publie cet Anjuman à trois cent vingt-cinq abonnés, et ce nombre doit nous satisfaire. C’est aussi pour nous un grand sujet de contentement que beaucoup de savants nous aident pour la rédaction de son journal, en sorte qu’en 1875 il en a été inséré dans différents numéros soixante-cinq articles.

« Les étudiants qui suivent l’enseignement pour les arts et métiers sont au nombre de cent vingt-cinq. L’école anglaise et persane qui dépend de l’Anjuman compte trois cent trente-quatre élèves ; la bibliothèque qui en dépend aussi se compose de livres sur différentes sciences, en anglais, en arabe, en persan, en urdu, en hindi et bhascha, sanscrit, gurumukhi (ou panjabi), au nombre de deux cent quarante-sept, dont une partie a été donnée par des sociétaires et les autres ont été achetés des fonds de la Société. Dans une si petite ville, l’existence d’une telle bibliothèque est très remarquable.

  1. ’Alîgarh Akhbâr du 22 septembre 1876.
  2. N° du 1er juillet 1876.