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à Son Altesse Royale, un collège industriel ou « École des arts et métiers » qui portera le nom du Prince[1].

V. Le nombre des Sociétés que l’on fonde dans l’Inde dans l’intérêt du bien-être et du progrès social des Indiens s’augmente journellement et ne connait pas de limite. Celle qui a les vues les plus vastes, c’est l’« Indian Association », dont le champ d’opération s’étend du Cachemyre au cap Comorin, mais qui à son siège et Calcutta, où se réunissent les habitants qui en font partie.

La Société scientifique d’Aligarh a tenu sa séance générale annuelle le jeudi 21 février 1876. Nous apprenons avec peine, par le rapport concernant l’année 1875, du secrétaire le maulawi Muhammad Sami ullah, que cette Société est un peu languissante. D’abord, le nombre des membres, qui était, en 1874, de 158, s’est réduit à 137. Ensuite, le projet grandiose qu’avait la Société de publier en hindoustani, dans l’intérêt des indigènes, des traductions des ouvrages européens les plus utiles et les plus propres à la connaissance des sciences nouvelles, bien qu’il n’ait pas été abandonné, est suspendu depuis un certain temps, à cause du manque des ressources sur lesquelles on comptait. La Société a néanmoins fait paraître la seconde partie de l’histoire de Perse, (Akhir hissa tarîkh-i Irân), et elle prendra des mesures pour continuer les publications projetées[2].

Le Dr. Mahendra Lal veut fonder une « Association scientifique » sous la protection du gouvernement du Bengale. Déjà Ie lieutenant gouverneur Sir Richard Temple a fourni, pour l’Association, un bâtiment situé entre le « College street » et le « Bow Bazar »[3].

Nous avons vu plusieurs fois que le sacrifice de la femme

  1. ’Alîgarh Akhbâr du 21 janvier 1876.
  2. ’Alîgarh Akhbâr du 25 février 1876.
  3. « Indian Mail » du 25 mars 1876.