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remarquable de l’éducation dans le district de Harara, qui est sur la frontière. En 1872, il n’y avait encore que trois écoles peu fréquentées, et maintenant on y en compte vingt-cinq et mille quatre-vingt-dix-huit élèves, dont plusieurs appartiennent au territoire indépendant au delà de la frontière[1].

L’éducation officielle continue à faire des progrès satisfaisants dans les Provinces nord-ouest ; mais le lieutenant gouverneur fait observer avec raison, dans son rapport, que si l’éducation élémentaire doit être gratuite ou du moins à très-bon marché, il n’en est pas de même de l’éducation supérieure, qui doit être payée d’autant plus, que, généralement, les Indiens n’ont d’autre but, en recevant cette éducation européenne, que de pouvoir occuper des emplois dans le gouvernement. Il serait bon aussi d’avoir égard, en cela, à la pauvreté ou à la richesse des élèves, et de ne pas les taxer uniformément. Il ne faudrait pas non plus que les honoraires des professeurs dépendissent de ce que donneraient les élèves[2].

Il y a dans le zila de Schahabad, de la division de Patna, un madraça spécialement musulman (islâmiya) qui compte prés de quarante élèves pour les sciences théologiques et où, d’après les anciens usages, des gens religieux donnent la nourriture et le vêtement aux élèves pauvres[3].

Le « Rajkumar College » de Bandelkhand a maintenant plus de trente élèves, parmi lesquels on compte plusieurs chefs d’États indigènes[4].

On vouddait établir un autre Rajkumar College à Madras pour l’éducation des rajas, zamindars et autres membres de I’aristocratie indienne de la Présidence, mais il paraît que

  1. « Indian Mail » du 1er avril 1876.
  2. ’Alîgarh Akhbâr du 5 août 1876.
  3. Awadh Akhbâr du 5 novembre 1875.
  4. ’Alîgarh Akhbâr du 5 mai 1876.