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retourné dans l’Inde dès le 12 octobre dernier pour visiter, dans l’intérêt de son projet de l’établissement d’un « Indian Institute », la présidence de Madras qu’il n’avait pas eu le temps de parcourir à son premier voyage, et aussi pour rechercher les manuscrits et les objets de tout genre qui pourront lui être utiles avant de mettre la dernière main à un ouvrage dont il s’occupe, sur les systèmes religieux et les lieux consacrés par l’hindouisme.

Les journaux indigènes du Penjab[1] annoncent le retour à Lahore du spirituel Dr. Leitner, avec d’autant plus de plaisir qu’il est très-aimé dans ce pays qu’il affectionne lui-même. Il a repris ses fonctions de principal du collège et de président de l’Anjuman. À cette occasion le maulawi Abd ulhakim Kalanauré, professeur à l’Université du Penjab, a publié dans le journal hindoustani appelé Panjâbî Akhbbâr[2] un cacîda en bon style arabe qui rappelle les compositions classiques de cette belle langue, clef des langues de l’Orient musulman ; et de leur côté les membres de l’Anjuman ont présenté au Dr. Leitner une adresse de félicitation sur son heureux retour[3]. À propos de l’Université du Penjab, je remarque dans le même journal[4], parmi les examinateurs désignés pour les différentes langues et sciences, le raé Bahadur Pandit Moti Lal pour l’urdu, et le babu Chandar Raé pour l’hindi.

J’ai reçu avec reconnaissance de Miss Manning le « Rapport pour 1875 » de la Branche de Londres du « National Indian Association », qui a pour but de venir en aide au, progrès social dans l’Inde. J’y apprends avec plaisir qu’environ quatre-vingts Indiens sont en ce moment on Angleterre, la plupart occupés des études nécessaires pour exercer des

  1. Awadh Akhbbâr du 12 mars 1876.
  2. N° du 8 avril 1876.
  3. « Indian Mail » du 6 mai 1876.
  4. N° du 19 août 1876.