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faire son voyage, et sur les résultats qu’il y a obtenus et qui ont été très-encourageants, car ses idées y ont été adoptées tant par les natifs que par les Européens les plus distingués. Cinq cents personnages dont les signatures ont été données dans toutes les parties de l’Inde en demandent la réalisation, afin que les indigènes puissent prendre les degrés requis après examen dans les langues classiques de leur pays sans être obligés d’étudier le grec et le latin, et que dans tous les cas le sanscrit soit substitué au grec[1].

Les résolutions qui furent prises l’an passé à Oxford pour donner aux candidats pour le service civil la facilité de poursuivre leurs études à l’Université, ont été appuyées par l’habile professeur, mais seulement comme faisant partie d’un plan plus vaste embrassant non-seulement une classe spéciale d’élèves, mais tous ceux qui voudraient poursuivre les études indiennes.

Il y a toujours, en attendant, à Londres même, que d’après quelques journaux de l’Inde les Indiens préféreraient à Oxford, l’Asiatic stranger’s Home, et j’apprends avec plaisir que le Rév. George Small (agent pendant dix ans de la Société des missions baptistes à Bénarès et à Calcutta, et qui connaît le sanscrit, l’hindoustani et le bengali, ainsi qu’il l’a prouvé par plusieurs ouvrages, entre autres par son « Handbook of sanscrit literature[2] » et par sa traduction du Totâ kahânî) a accepté les fonctions de « Scripture reader and missionary » dans cet établissement, qui est une sorte d’asile que des personnes zélées pour le bien-être des Asiatiques et des Africains ont ouvert à Londres depuis bien des années.

Au surplus, le savant professeur Monier Williams est

  1. « Indian Mail » du 11 mars 1876.
  2. J’ai attribué par erreur cet ouvrage à M. Cotton Mather, en offrant à l’Institut le « Nouveau Testament » hindoustani, publié par la Société des traités et livres religieux.