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emplois reçoivent leur éducation à Oxford. L’Université devra adopter pour ces élèves des dispositions telles que lorsqu’ils iront dans un pays étranger et qu’ils verront des choses étonnantes et extraordinaires, leur naturel ne soit pas troublé, et que dans leur conduite il n’y ait pas de défaut. Pour cela on devra faire des efforts afin de les préparer selon la nécessité du temps et des circonstances. Lorsque ce genre d’instruction aura eu lieu, les liens qui existent déjà entre les Indiens et les Anglais se fortifieront de jour en jour ; et cette distinction entre gouvernants et gouvernés ne donnera plus sujet de plainte à personne.

« Après ce discours, Mr. Easttvick adressa aussi à l’auditoire une allocution pour corroborer ce qu’avait dit le professeur Monier Williams, en sorte que tout ce que nous avons écrit est l’analyse des deux discours prononcés dans l’intérêt et pour le bien-être de l’Inde et des Indiens. Il faut donc que nous, Indiens, nous soyons reconnaissants envers ces gens de bonne volonté qui ont pris sur eux la peine de nous indiquer ce qui est pour nous le plus avantageux… Maintenant, de notre côté, ne quitterons-nous pas notre négligence et notre insouciance ? Il serait bien fâcheux de ne pas répondre à l’appel des Anglais, qui nous montrent la voie, en nous laissant libres d’agir ou de ne pas agir. À présent donc que nous voyons clairement ce qu’on demande de nous, si notre esprit instruit nous vient en aide, nous formerons promptement un comité pour réunir des souscriptions, et afin de prendre des dispositions pour que des étudiants puissent aller en Europe en apprendre les sciences et les arts et connaître foncièrement la manière d’être des Européens.

« Ce qu’il faut remarquer, c’est que dans l’acquisition de la science telle qu’on nous la propose, on ne fait pas attention à la religion ; nous devons donc coopérer à cette bonne œuvre avec les fonctionnaires anglais. »

Depuis son retour de l’Inde, M. Monier Williams a publié un rapport intéressant sur les raisons qui l’ont déterminé à