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raïs du district et tous les Indiens distingués qui s’intéressent à cet établissement dû à la louable persévérance du grand réformateur littéraire musulman, le saïyid Ahmad Khan Bahadur, se rendirent à cette séance.

Sir W. Muir, accompagné du saïyid Ahmad, arriva d’abord au bangla[1], qui sert provisoirement de salon de réception, et il y trouva le président du comité et le maulavvi Muhammad Sami ullah Khan, secrétaire du Collège. Il visita les boarding houses, et il parla aux professeurs avec son affabilité ordinaire. On avait préparé pour la séance une salle avec des sièges et tout ce qui avait paru nécessaire. Sir William s’y rendit, et le secrétaire du comité, le saïyid Ahmad Khan, fut alors un rapport en urdu contenant l’exposition de tout ce qu’a fait le comité pour le Collège anglo-oriental, et précédé de l’éloge bien mérité de Sir W. Muir. Je ne le suivrai pas dans les détails qu’il donne, et qui sont généralement connus par ce que j’ai dit auparavant sur ce Collège. Après cet exposé il fut lu une adresse par le professeur sunni d’arabe, le maulawi Muhammad Akbar. Puis le remplaçant du professeur imamien ou schia, le maulawi Saïyid Abbas Haçan, récita un cacida à la louange du vice-roi. Enfin, Sir W. Muir, dont tout le monde connait l’habileté en urdu, prit la parole en cette langue et fit un discours qui occupe cinq colonnes du journal.

Après avoir félicité le comité de l’assistance qu’il a donnée à son ami le saïyid Ahmad Khan pour faire réussir le projet qu’il avait formé depuis si longtemps d’établir ce Collège musulman anglo-oriental, il a dit qu’ayant été nommé visiteur du Collège il avait voulu venir inspecter cet établissement et offrir, s’il y avait lieu, ses conseils. Il n’a pris part à la souscription en faveur de ce Collège que dans l’intérêt des études séculières de la science et de la littérature européennes ; et d’après le rapport qu’il venait d’entendre, il

  1. Sorte de kiosque ou de chalet, maison d’été.