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ros, celui entre autres du 1er juin, en faveur du titre de Schâhinschâh donné à la Reine d’Angleterre[1].


IV. Les établissements d’instruction publique fondés dans l’Inde ont produit des résultats tels que le gouvernement a pu nommer directeur de l’instruction publique en Bérar un Hindou, déjà principal du collège de Pouna, le rao Sahib Narayan[2]. Il est vrai que les journaux anglais de l’Inde se plaignent de cette nomination, et que l’Awadh Akhbâr[3] lui-même a répété quelques-unes de ces plaintes tout en louant l’administration pour ce choix particulier. Ces journaux regrettent que des Anglais qui ont subi à Cambridge ou à Oxford des examens satisfaisants ne puissent obtenir dans l’Inde que de petits emplois, tandis que lorsqu’il y a des fonctions importantes à remplir on choisisse des Indiens de préférence à eux. Quant à moi, je crois que le gouvernement agit sagement en faisant participer le plus possible les indigènes aux fonctions petites’et grandes de l’administration. Il faut d’ailleurs récompenser ceux qui se distinguent dans les collèges. Voici par exemple un Hindou, Krischna Chand Bondopadya, qui a remporté le premier prix à Rurki, laissant derrière lui les élèves anglais, qui ont été les premiers à se réjouir de son triomphe.

Je n’ai rien pu dire l’an passé de la séance du comité des finances du Collège musulman anglo-oriental d’Aligarh, qui a été tenue en présence de l’Honorable Sir William Muir, visiteur du Collège, le 11 novembre 1875, n’ayant pas reçu en temps opportun les documents nécessaires ; mais je vais y suppléer cette année, car j’ai sous les yeux le récit circonstancié en urdu de cette séance mémorable. On y apprend que non-seulement les membres du comité, mais tous les

  1. Cet alinéa est tiré du Panjâbî du 10 juin 1876.
  2. Surnommé à « Bhaï Wahan Kidar (frère de Wahan Kidar) ».
  3. Dans le n° du 15 octobre 1875.