Page:Garcin de Tassy - La Langue et la littérature hindoustanies en 1876.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fois par semaine, le vendredi, le dimanche, le mardi et le jeudi, en attendant qu’on puisse le faire paraître quotidiennement, ce qui serait sans doute désirable, car aucun autre journal de ceux qu’il connaît de Constantinople, d’Égypte, de Perse et de tous les coins de l’Hindoustan, en urdu, en persan et en arabe, ne lui paraît à la fois plus développé et plus agréable à lire que l’Awadh Akhbâr. Quoi qu’il en soit, ren n’a été encore changé au journal dont il s’agit, et il continue à paraître trois fois par semaine, c’est-à-dire le vendredi, le dimanche et le mercredi ; et son ancien et habile éditeur, le munschi Gulam-i Muhammad Khan, en a repris la direction.

Le Ganjîna-i Nazâïr, ai-je dit, est une sorte de « Bulletin des lois ». En effet, d’après un acte de 1875, les décisions du « Privy Council » et du « High Court » sont publiées mensuellement à Calcutta en un recueil spécial depuis le commencement de l’année actuelle. Or, le propriétaire de l’imprimerie du Koh-i nûr de Lahore, encouragé par beaucoup de magistrats, en donne, sous le titre ci-dessus indiqué, une traduction en urdu dans la forme du Ganj-i schaïgân[1], en faveur des indigènes qui veulent connaître les lois et les règlements de leur pays.

L’Aschraf ulakhbâr. Bien que ce journal soit tout nouveau, c’est un des recueils les plus recherchés et les plus estimés de Dehli. Le propriétaire et le directeur de ce récent organe des natifs est le munschi Muhammad Mirza Khan, qui a l’énergie et l’aptitude nécessaires pour cette entreprise. Il est bon humaniste, il connaît l’inschâ, et on le dit particulièrement instruit dans la science de l’histoire. Ses articles sont parfaits et ses manières de voir mesurées et indépendantes. On a remarqué quelques-uns de ses numé-

  1. Sur ce journal, voy. mon « Hist. de la littér. hind. », t. III, p. 480.