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à l’imagination comme dans l’Hindoustan, ont conduit à l’étude et au progrès. »

« Tout, ici-bas, n’est qu’un mirage. » C’est pour mettre en relief cette vérité que, sous le titre de Sarab-i hayât « le Mirage de la vie », le pandit Bachmir Nath, de Partabgarh, a publié en urdu un aperçu historique des grands écrivains anglais et indiens qui ont été malheureux[1]. L’auteur a entremêlé son récit de vers, soit originaux, soit traduits, et le maulawi Muhammad Haçan Nûr dit de lui « qu’il a égalé Samuel Johnson pour la prose, et que, pour la poésie, il est le Byron de l’Inde[2] ».

À l’imitation aussi de quelques écrivains européens, le munschi Kaschi Nath a réuni, sous le titre de Mazâmîn ulhaçâniya « Excellentes Sentences », des articles d’utilité générale qu’il avait publiés dans le journal d’Amritsar intitulé Waguîl-i Hindûstân[3].

Il a paru sous le titre de Najm ulamsâl « l’Astre des proverbes », un volume qui contient les proverbes et les dictons urdus employés habituellement dans l’Inde. « Ce livre[4] sera très-utile à « ceux qui aiment la langue générale ’âm de l’Hindoustan, et, quoiqu’il ne soit pas le premier qui ait paru sur cette matière[5], les amis de l’urdu pourront en retirer un grand avantage, car si les écrits de ce genre avaient plus de circulation, la langue hindoustani ne pourrait qu’y gagner en consistance. »

Le Zâd-i safar, wacîla-i zafar « le Viatique du voyage,

  1. Le Panjâbi du 1er juillet 1876 cite des fragments de cet ouvrage, et le ’Alîgarh Akhbâr y a consacré un long article dans son numéro du 19 septembre 1876.
  2. Ibid.
  3. Sur ce journal, voy. ma « Revue » de 1874, p. 71.
  4. ’Alîgarh Akhbâr du 14 avril 1876 : Panjâbi du 20 mai 1876. Ce volume n’est, en réalité, que le tiers d’un ouvrage dont les deux autres parties n’ont pas encore paru.
  5. Il y a, en effet, le Recueil des proverbes de Roebuck et plusieurs autres collections.