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des significations diverses », etc. ; le nabab Ziya uddin Ahmad Khan, anteur du Muçallim ussabût « le Conservateur de l’évidence[1] » ; le nabab Ala uddin Ahmad Khan, anteur de plusieurs ouvrages et de divers commentaires ; le maulawi Ziya uddin et Ram Chandar, habiles professeurs l’un et l’autre[2] ; le maulawi Nusrat Ali[3], et enfin des centaines d’autres personnages dont, pour abréger, je ne cite pas les noms célèbres, et qui illustrent jusqu’à ce jour la ville de Delhi. Dans le petit nombre de ceux que j’ai indiqués, et qui sont généralement connus par leurs ouvrages en langue urdue, je n’ai pas mentionné bien des poëtes, des savants, des philosophes tels que le Dr. Mahmud Khan[4], le Dr. Muhammad Salim Khan, le munschi Muhammad Fakhr uddin, le maulawi Altaf-i Huçaïn, le mirza Curban Ali Beg, le maulawi Najaf Ali, auteur d’un commentaire sur les séances de Hariri[5]. Tons ces auteurs ont pour élèves des centaines d’hommes distingués dans les lettres, des médecins, des poëtes qui existent, mais il n’est pas possible de faire entrer dans cet exposé la mention de

  1. Voy. ma « Revue » de 1871, p. 23.
  2. Voy. « Hist. de la littér. hind. », t. II, p. 537.
  3. Ibid., p. 485.
  4. Ne s’agit-il pas ici du fils de Saïyid Ahmad Khan ?
  5. Aux tirades sur l’or des séances de Hariri et de l’Anwâr-i Suhaïli que j’ai citées dans les « Aventures de Kamrup (p. 211 et suiv.), je dois ajouter celle du poëte urdu Schumla, qui dit, dans son Bâg o bahâr :
    « L’or a un grand prestige, tout a lieu dans le monde par l’or. Si on a de l’or, chacun vous recherche et vous secourt partout. Jinns et fées lul sont soumis. Ceux qui ne savent rien de ses acres comprennent-ils sa puissance ? Avec l’or, on ne paraît craindre ni le jugement dernier ni la punition suprême : il dispose du matin et du soir. On le recherche ; pour l’acquérir, on dit des mensonges et on fait cinquante ruses. Désolé, la tête perdue, blessé et malheureux, on le désire encore au milieu de cent vexations. On l’acquiert avec peine, mais on ne peut l’emporter de ce monde. D’après sa promesse, on fait son chemin, mais la plainte reste et le désir aussi. Là où est cet infidèle, il a pour compagnes la peine et l’espérance ; mais ceux qui, dans le monde, le jugent sans voile, le considèrent comme un véritable poison. »