Page:Garcin de Tassy - La Langue et la littérature hindoustanies en 1876.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sacré évêque de Bombay en 1869, il était le troisième évêque de cette ville. Le premier fut le Dr. T. Carr, nommé en 1837, et le second, le Dr. J. Harding, nommé en 1851. Le défunt, neveu du marquis de Queensberry, avait été d’abord élève de l’Université de Glasgow, puis du « Balliol College » d’Oxford. Il était lié d’amitié avec le respectable évêque de Brechiu, Mgr. H. G. Forbes, qui ne le précéda que de quelques semaines dans la tombe. Comme lui, il rappelait par sa conduite exemplaire et par son dévouement à la religion les mœurs des premiers chrétiens[1] ; Ce regrettable évêque a eu pour successeur le Rév. Louis George Mylne, du « Keble College » d’Oxford, qui a été sacré dans la cathédrale de Saint-Paul le 1er mai 1876, par l’archevêque de Cantorbéry, assisté de plusieurs évêques[2], et installé dans celle de Bombay, le 6 juillet suivant[3].

J’ai maintenant à annoncer le décès encore en décembre 1875[4] du pandit Radha Kischen ou Rao Krischn, qui avait été directeur de l’éducation du maharaja Dhulip Singh et qui, bien que savant sanscritiste, est compté parmi les auteurs hindoustanis les plus féconds. Dans ses poésies urdues il a pris le takhallus ou surnom poétique de Schukr[5], et c’est sous ce nom qu’il est indiqué dans les Tazkiras.

Un autre poëte urdu très-distingué, le munschi Zahir uddin Khan Nazir, mentionné dans mon « Histoire de la littérature hindouie et hindoustanie[6] » et dans ma « Re-

  1. « The Mission Field », n° de janvier 1876.
  2. « The Mission Field », n° de juin 1876.
  3. « Indian Mail » du 1er août 1876.
  4. « Allen’s Indian Mail », n° du 18 décembre 1875.
  5. Ce mot, qui est un nom d’action arabe signifiant « action de grâce », semblant ainsi indiquer un écrivain musulman, j’ai, mal à propos, divisé en deux articles ce que j’avais à dire dans mon « Hist. de la littér. hind. » sur cet écrivain, que j’ai mentionné sous le nom de Rao Krischn, t. II, p. 566, et sous celui de Schukr, t. III, p. 140 et suiv.
  6. T. III, p. 323.