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réellement indienne, bien qu’en communion avec l’Angleterre, comme autrefois les Églises gallicane, anglicane, grecque et autres, bien qu’ayant des usages divers et des liturgies particulières, n’étaient pas moins en communion avec Rome, « la mère et la maîtresse (institutrice) de toutes les Églises ».

Dans une autre réunion tenue en juin dernier au « Lambeth Palace », sous la présidence de l’archevêque de Cantorbéry, il a été exprimé le désir qu’en attendant un accroissement des évêchés dans l’Inde, on établit un évêché de mission, sorte de vicariat apostolique, à Lahore, et un autre à Rangoun. Il paraît qu’on doit nommer à l’évêché de Lahore le Rév. Francis Baring, fils de l’évêque de Durham, qui a été missionnaire en Penjab. Pour l’établissement de ce nouvel évêché, le marquis de Salisbury seul a donné mille livres sterling, c’est-à-dire vingt-cinq mille francs, au fonds nommé « Milman Memorial Fund », en l’honneur de l’évêque Milman.

« Le 14 de la lune claire de baïçakh 1933 du samwat, c’est-à-dire le 7 du mois de mai 1876, devait se tenir à Chandpur une foire (méla) ou des personnes appartenant à toutes les religions de l’Inde exposeraient les principes de leurs religions respectives, afin que chacun, les connaissant bien, pût quitter la voie erronée où il se trouve et entrer dans le droit chemin, et qu’en connaissant tous les avantages qui en résulteront, il enlève de son cœur la rouille de l’insouciance. Beaucoup d’hommes et de femmes se réuniront là de tous côtés, et il y aura aussi vente et achat ; c’est pour cela qu’on l’annonce d’avance, car il sera bon d’assister à ce méla, où les uns trouveront leur avantage spirituel et les autres leur profit temporel. On a l’intention de tenir chaque année cette réunion à la même époque[1]. » Si on réalise cette idée, le christianisme ne pourra qu’y gagner.

  1. Panjâbî du 8 avril 1876.