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même et pour tous les musulmans qui pourront en faire usage : il a eu soin de l’écrire en turc, afin qu’il fût utile à plus de personnes[1].

  1. Cette courte préface de l’auteur est en arabe, d’après l’usage généralement adopté en Turquie. L’arabe et le persan sont les langues savantes des Turcs et des musulmans de l’Inde, comme chez nous le grec et le latin. La connaissance de l’arabe est nécessaire pour lire le Coran, qui est écrit dans cette langue, et les commentaires de ce livre les plus estimés, etc. La connaissance du persan est moins nécessaire ; mais toutes les personnes dont l’éducation a été soignée la possèdent. Il est d’ailleurs indispensable de connaître l’arabe et le persan pour comprendre les ouvrages turcs, car on y rencontre à chaque instant non seulement une foule de mots arabes et persans que l’usage a peu à peu introduits, mais des phrases entières, des vers, etc , ce qu’on ne saurait entendre sans posséder ces langues. Les auteurs qui se piquent de bien écrire affectent même, assez souvent, d’exprimer leurs idées sous trois formes parfaitement synonymes, en arabe, en persan et en turc. De même, dans l’Inde, les musulmans emploient souvent trois mots synonymes, arabes, persans et hindoustanis, pour exprimer la même chose.