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tate Pontifias inpuniencUs erroribus, etc. (1), arriva à Rome dans les balles de Sébastien Cramoisy, l’un de nos libraires, lesquelles ayant été portées à la douane, et visitées par les marchands jurés, furent mises en sa boutique le sixième jour de février 1626, où se trouva par une singulière providence de Dieu le P. George La Tour, Religieux de notre Compagnie, lequel, jetant les yeux sur le titre du livre, se douta qu’il y aurait là-dedans quelques propositions mal digérées et scandaleuses pour le temps. Il pria donc M. Cramoisy de lui mettre tous ces livres à part, et’de les lui envoyer à la Maison professe. Il y en avait six exemjDlaires. Mais par malheur, un docteur de Sorbonne, frère d’un de nos écoliers de théologie, en avait emprunté un exemplaire du frère de M. Cra-

(1) Santarelli (Antoine), né à Adria, l’an 1569, professa d’abord les humanités et la théologie morale, et fut ensuite appliqué au ministère évangélique, qu’il exerça à Rome. Il fut, les dernières années de sa vie, privé de la vue, et mourut à Rome, le 5 décembre 1049. Son livre qui fit tant de bruit, a pour titre : Autonii Sanciarelli ex societate Jesu Tradatiis mordis de hœresi, schismate, apostasia, sollicitatione in Sacramento pœnitentiœ, blasphemia, maledidione, et de potestate Romani Pontificis in his delictis puniendis. Ad Serenissimiim PrincipemMauritium Cardinalem a Sabaudia, Romœ, apud hœredem Bartholomei Zanetti. Superiorum permissu, 1625, in-4’.