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Les cheveux qui grésillent sur sa chair
En feu, les seins qui se cabrent en l’air,
Les reins vibrants et l’échine tordue,
Blanche d’écume, elle darde sur les
Étoiles ses yeux, et sa main tendue
Frappe toujours contre ses flancs gonflés
Le tambourin aux grelots affolés.


Entends-tu la note
Qui flotte.
Qui trotte ?
Entends-tu ? le bruit
Poursuit,
S’enfuit.
Et la peau résonne,
Le cuivre frissonne.
Entends-tu, sans frein,
Gronder le refrain.
Bondir la cadence ?
C’est le tambourin
D’airain,
C’est le tambourin
Qui danse.


Va-t’en, Ia, sur ton cheval indompté,
Par les cieux et les soleils emporté,
À travers les sphères resplendissantes.
Va-t’en toujours, fille au corps enflammé,
Et fais sonner dans l’éther parfumé
Ton tambourin sur tes chairs frémissantes.

Fille des djinns et des péris, va-t’en !
Dans ta furie échevelée et nue.
Lance-toi vers la comète inconnue,
Où quelque amant formidable t’attend.
Dans l’éther bleu ton corps astral sinue,
Ton pied lascif éperonne les flancs
De l’étalon. Venez, lutins brûlants,
Démons de braise, accourez, vous qu’attelle
À sa fuite Ia, venez, damnés galants
Vous enivrer de volupté mortelle !


Écoute : aux enfers
La danse
Balance,
S’élance,
Immense.
Entends dans les airs
La ronde
Immonde,
Qui gronde.
L’aquilon cinglant