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entouré que de personnes (à l’exception du maître) ignorant comme lui le nouvel idiome. C’est le cas d’un seul, enseignant à plusieurs, non de plusieurs, enseignant à un seul ; et ce n’est qu’en faisant des expériences que les méthodes employées en classe peuvent obtenir des résultats satisfaisants. ». L’économie nationale réalisée par notre enseignement en langues indigènes a été reconnue par la Commission. Nous avons démontré dans notre numéro du 11 février que nous avons l’approbation de l’Université de Calcutta à ce sujet, ce qui est un nouveau pas franchi. La suite logique devrait être de recommander les langues indigènes à l’Université. La Commission a fixé l’examen de « Matriculation » (examen de fin d’études) comme période de transition entre l’emploi des langues indigènes dans les écoles secondaires et leur emploi dans les collèges universitaires. Les membres de cette Commission ont proposé qu’à l’avenir l’enseignement soit donné en deux langues. Mais ils ont ajouté également : « Nous ne voulons pas préjuger de l’avenir. Ce n’est pas à nous de prédire si le désir naturel d’employer le bengali le plus possible ne finira pas par l’emporter sur les avantages immenses d’une langue commune non seulement à l’Inde entière, mais à plus de peuples que toute autre et qui ouvre la porte à la littérature et aux rapports scientifiques du monde entier. » Si les membres de la Commission n’ont pu établir pour l’avenir, en s’appuyant sur les preuves qui leur furent données, une ligne de conduite en faveur des langues indigènes dans l’éducation universitaire, il est vrai également qu’ils n’ont rien trouvé en faveur de l’anglais ou des deux langues. Ainsi, bien que les réponses à la ques-