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question du Califat fût résolue conformément aux justes sentiments des Musulmans.

Cette semaine nationale serait donc ainsi une semaine de purification, d’examen de conscience, de sacrifice, de discipline parfaite, en même temps que l’expression des sentiments nationaux qui nous sont chers. Il ne devrait subsister nulle trace d’amertume, nulle violence de langage, mais un courage et une fermeté absolus.

Ne devrait-il pas y avoir hartal, le six et le treize ? Je répondrai catégoriquement : non. Cette semaine est la semaine du Satyâgraha pour ceux qui croient à la Vérité et à la Non-Violence. Le hartal du 6 était un hartal de Satyâgraha en ce sens qu’il était un prélude au Satyâgraha. Le hartal du 6 avril dernier, bien que spontané, ne fut pas dépourvu de pression indue dans la façon dont on persuada au public de ne pas se servir des voitures, etc. Je ne conseillerais donc pas de hartal pendant cette semaine de pénitence et de discipline. D’autre part, il ne faut pas diminuer la valeur des hartal, en les rendant trop fréquents. Il faut les conserver pour les grandes occasions.

J’espère respectueusement que tous les partis et toutes les classes trouveront le moyen de prendre part d’une façon complète à l’observance de cette semaine nationale et en feront un événement qui servira au progrès véritable et réel de l’éveil national.

10 mars 1920