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les entre Hindous et Mahométans proviennent de ce que chacun veut contraindre l’autre à adopter son opinion.

29 Février 1920.


LES APPELS D’AMRITSAR[1]


Ces appels ont été rejetés malgré la plaidoirie du meilleur avocat. Le Conseil Privé a confirmé une procédure illégale. Je dois avouer que le jugement ne m’a pas autrement surpris, quoique les réflexions du jury pendant la plaidoirie de Sir John Simon laissassent espérer un verdict favorable. Les jugements prononcés par les plus Hautes Cours, si j’en juge par l’étude des procès politiques, se laissent volontiers influencer par de subtiles considérations politiques. Les précautions les plus compliquées pour arriver à se maintenir dans un esprit purement juridique disparaissent forcément, aux moments critiques. Le Conseil Privé ne saurait être exempt des limitations

  1. Une vingtaine des victimes de l’application de la loi martiale au Pendjab firent appel au Conseil Privé, déclarant que le Vice-roi n’avait pas le pouvoir nécessaire pour en décréter les ordonnances et que le jugement des Tribunaux exceptionnels était irrégulier.