Page:Galopin - Le Docteur Oméga, 1906.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.
73
LE DOCTEUR OMÉGA

Sur l’ordre du docteur, Fred débarrassa rapidement les pièces supérieures des meubles et des provisions, puis, quand il se fut acquitté de cette tâche, il appuya sur un levier et les planchers basculèrent formant ainsi, au lieu d’une surface plane, trois demi-cercles qui s’adaptèrent exactement aux parois du projectile.

De cette façon, celui-ci s’était transformé en une seule et vaste chambre autour de laquelle on pouvait évoluer facilement, grâce à des échelles roulantes.

La dynamo fut actionnée et notre moteur électrique ne tarda pas à battre à coups d’abord saccadés, puis réguliers et puissants.

Fred fit une manœuvre qui eut pour résultat de faire sortir l’hélice au dehors et cette dernière se mit à tourner avec rapidité.

— Tout va bien… dit le docteur… Maintenant au ballast !

À l’aide d’une clé anglaise il ouvrit deux soupapes et nous entendîmes l’eau entrer en sifflant dans les réservoirs placés au-dessous de la cale.

Le savant consultait un cadran sur lequel tremblotait une petite aiguille, et quand il jugea la quantité de liquide suffisante, il nous dit :

— À présent, nous sommes équilibrés… Nous ne remonterons pas. J’ai suffisamment chargé notre sous-marin pour que la répulsite ne nous entraîne pas à la surface. Maintenant, en augmentant ou en diminuant la quantité de liquide, nous pourrons à notre gré nous enfoncer ou remonter à la surface. Quand nous aurons épuisé notre oxygène, nous naviguerons à fleur d’eau.

Et le savant s’installa devant un gouvernail après avoir recommandé à Fred de surveiller le moteur et l’hélice.

Quant à moi, je fus chargé de couper le câble qui retenait l’ancre.