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LE DOCTEUR OMÉGA

devrons parcourir rapidement ce monde inconnu afin de nous transporter vers les centres habités…

— Vous croyez qu’il y a des habitants dans Mars ?

— Nous le saurons bientôt… Mais je reprends ma description…

Le projectile sera entouré d’une couche de répulsite de cinq centimètres d’épaisseur, sous laquelle se trouvera en quelque sorte un second obus en acier léger, absolument indépendant, quand nous le désirerons, de l’enveloppe extérieure, dont nous pourrons nous débarrasser progressivement… mais je vous expliquerai cela plus tard.

— Quatre chambres, continua le docteur, seront ménagées dans l’intérieur de notre véhicule… et nous nous éclairerons au moyen de lampes électriques actionnées par une dynamo et un moteur à huit cylindres de 200 chevaux.

Les planchers de chacune de ces chambres reposeront sur une suspension à la cardan… Vous savez qu’un corps maintenu par ce système reste toujours dans sa position normale, quelle que soit l’inclinaison que l’on donne à l’appareil, grâce à un jeu de cercles concentriques qui oscillent les uns dans les autres autour de pivots perpendiculaires entre eux.

Nos hublots, nos fenêtres, si vous aimez mieux, au lieu d’être garnis de vitres qui annihileraient la force ascensionnelle, seront en répulsite transparente… Voyez maintenant cette hélice double…

— Oui…

— Il suffira d’appuyer sur un levier pour la faire sortir instantanément du projectile ; elle est reliée au moteur par un arbre de couche en acier…

— Et ces roues que j’aperçois là ?… demandai-je.

— Ce sont les roues de l’automobile… Quand nous voudrons faire de notre obus un véhicule terrestre, il suffira d’un simple déclenchement pour qu’aussitôt ce châssis que vous