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LE DOCTEUR OMÉGA

fantastiques, ne risquons-nous pas d’être brûlés, volatilisés ?

— Non… car lorsque nous prendrons réellement une allure dangereuse à ce point de vue, nous aurons depuis longtemps franchi les extrêmes limites de l’atmosphère qui ne dépassent guère une centaine de kilomètres…

— Ah ! très bien, fis-je… Mais vous ne m’avez pas dit quel genre de véhicule vous emploierez pour faire ce voyage.

— J’y arrive, répondit le docteur… Nous partirons dans un obus…

— Comme les héros de Jules Verne ?

Le docteur Oméga haussa les épaules.

— Je vous parle sérieusement, dit-il… Vous n’allez pas comparer au nôtre un voyage imaginaire ?… La conception de Jules Verne était purement hypothétique, tandis que la mienne…

— Continuez, docteur, je vous en prie.

— Je disais donc que nous partirions dans un obus… C’est la vérité, et vous pouvez croire que ce projectile sera merveilleusement construit.

Voici les quelques plans que j’ai ébauchés, et si vous le voulez bien, nous allons y jeter un coup d’œil.

Le docteur Oméga me mit alors sous les yeux de petites feuilles de papier sur lesquelles était représenté en différentes coupes un obus très allongé muni d’accessoires compliqués.

— Voyez, me dit le savant… voici notre véhicule… il aura 13 mètres de long sur 3 de diamètre… mais il ne sera pas seulement obus-projectile, il sera tour à tour sous-marin et automobile.

J’ouvris des yeux larges comme des soucoupes.

— Oui… je dis bien… automobile et sous-marin… Avant d’atteindre les rochers de Mars il nous faudra traverser les mers immenses qui entourent cette planète ; ensuite nous