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LE DOCTEUR OMÉGA

Après lui avoir donné à entendre que je comptais beaucoup sur une réponse électrique de la terre — ce qui n’était pas vrai — je lui représentai qu’il ne serait peut-être pas inutile de songer à la reconstruction du Cosmos

— On ne sait pas ce qui peut arriver, ajoutai-je insidieusement… vos communications ont dû parvenir dans notre planète… un de ces jours un savant terrien vous répondra, et puis après ? Il ne pourra que nous plaindre… s’apitoyer sur notre exil, nous engager à prendre notre mal en patience, mais quant à faire quoi que ce soit pour nous délivrer, il ne pourra même y songer… Il lui faudrait pour cela découvrir cette merveilleuse répulsite dont vous êtes l’inventeur… Croyez-m’en, essayons de nous refaire un véhicule… quand il sera prêt à fonctionner — et il n’est pas nécessaire qu’il soit aussi perfectionné que le premier — nous nous rendrons à la grotte où nous retrouverons notre enveloppe… Le tout est de faire le nouveau Cosmos à l’exacte dimension de l’ancien.

— Cela est facile, répondit le docteur, je me rappelle toutes les mesures… Oui… vous avez peut-être raison, monsieur Borel, nous pouvons toujours essayer de hâter notre évasion… Dès ce soir, je vais me mettre à travailler mes plans… Je les soumettrai, quand ils seront terminés, aux Mégalocéphales et je leur demanderai de les faire exécuter… Ils ne s’y refuseront pas, c’est certain… ils m’ont déjà demandé des détails sur notre véhicule… Je crois, qu’au fond, ils espèrent découvrir dans notre système de locomotion une application nouvelle de la force motrice, une simplification de rouages et de leviers, car, vous avez pu le remarquer, tous leurs chariots et toutes leurs machines-outils sont terriblement compliqués… ce ne sont que bielles extensibles, excentriques exagérés, leviers à genouillères, etc., etc…

« Tenez, monsieur Borel, vous avez eu une riche idée de