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LE DOCTEUR OMÉGA

— Le Grand Razaïou m’a justement prié de vous amener au Palais.

Nous partîmes donc pour la montagne et le roi des Martiens nous reçut aussitôt.

En quelques mots, il nous mit au courant de la situation et nous fit comprendre qu’il serait heureux de nous voir à ses côtés pendant la guerre… Pour nous flatter, sans doute, il ajouta que nous pourrions lui être d’une grande utilité…

Le docteur ne se souciait guère de partir en campagne juste au moment où il allait mettre au point son appareil de télégraphie sans fil, mais il lui fut impossible de décliner l’aimable invitation de Razaïou.

Le soir, nous nous mettions en route.

Razaïou et son état-major occupaient une automobile blindée ; le docteur, Fred et moi nous suivions dans une autre en compagnie de cinq « Grosses-Têtes »…

L’armée nous avait précédés.

Un service de transports merveilleusement réglé avait, en quatre jours, emmené vers le Sud près de cinq millions de Martiens.

J’étais assez curieux de savoir de quelle façon les belligérants en viendraient aux mains — aux tentacules plutôt — je supposais que ce serait surtout un combat d’automobiles, une charge foudroyante de véhicules lancés à toute vitesse les uns contre les autres, mais je me trompais, comme on va le voir…

Après trois jours de marche, nous nous arrêtâmes dans une plaine immense, qui était couverte de troupes.

Nous avions rejoint l’armée.

Razaïou monta sur un observatoire métallique et nous le vîmes explorer longuement l’horizon.

Enfin, une automobile arriva à toute vitesse et ceux qui la montaient poussèrent ce cri :